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Tosa, chien « dangereux » : qu’a-t-il fait pour mériter ça ?

Tosa

Classé en première catégorie lorsqu’il n’est pas inscrit au Livre des origines français, en second le cas contraire, le Tosa est une victime injuste de la loi de janvier 1999. Avec un nombre de chiens plus que réduit sur notre territoire, cette race étant très confidentielle – et aucune « casserole » traînant derrière lui, on est en droit de se demander ce qui a pu pousser le législateur à l’inscrire parmi les chiens dits dangereux !

Le Tosa Inu, ou plutôt devrions-nous dire le Tosa Ken – c’est son nom japonais-, est une traduction un peu “simpliste” de Tosa, qui est le lieu d’origine du chien, et de « inu », qui veut dire “chien” ; le chien de Tosa.

Il fait figure de race rare en France. Déjà peu répandu avant l’application de la loi sur les chiens dits « dangereux », qui le concerne directement, ses effectifs sont à la baisse. De 27 naissances en 2002, nous sommes passés à 16 en 2003. Et à 10 en 2017 !

Comme le dit l’adage: « Pour vivre heureux, vivons caché. » Jamais le tosa n’a été à l’origine d’un accident le mettant en cause et jetant l’opprobre sur la race.  

Des propriétaires motivés

« Le Tosa doit être éduqué avec fermeté, mais jamais avec brutalité », conseillait il y a quelques années Alain Oddone, un fervent défenseur de la race avant qu’elle ne soit prise en charge par le club du CAMILA (source magazine Molosses News).

« On obtient beaucoup du Tosa si on le prend par les sentiments, dans le fond, c’est un tendre. Je fais travailler le mien depuis qu’il a 5 mois », indiquait-il encore.

« Bien sûr au début ce n’était qu’un jeu, puis petit à petit je lui ai demandé de plus en plus d’efforts. Maintenant, je peux dire que mon Tosa est le seul Tosa au monde qui a eu son CSAU (Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation) », s’est encore t-il réjouit!  

« Puis je lui ai fait passer son brevet d’obéissance 1er degré ; il l’a réussi haut la patte devant des chiens dits de travail tels que le malinois ou le berger allemand. C’est bien la preuve que si on s’en donne la peine on peut obtenir de très bon résultat du Tosa. »

Pataud ou dynamique ?

Il lui faut un maître fort psychologiquement calme, mais ferme. Le Tosa serait perdu avec un maître trop laxiste, il a besoin de repères, il vouera une réelle fascination pour son maître si celui-ci sait se faire respecter.

Se pose ensuite la question de son mode de vie. Le tosa n’est pas fait pour la vie en appartement, avec toutefois quelques nuances : « Si vous ne pouvez pas faire autrement, il faut pouvoir le sortir souvent, lui accorder au minimum deux heures rien qu’à lui. Bien sûr aucun chien ne court 8 heures par jour, c’est pourquoi il est possible de le faire vivre en appartement, mais sous certaines conditions. »

De l’exercice, le tosa en a besoin. «  N’oubliez pas que son aspect pataud, il est tout à fait capable de vous épuiser en jouant, un peu à la façon du boxer », expliquait encore Alain Oddone.

Il est inutile de se creuser la tête pour lui trouver une activité physique. La marche lui convient très bien : « Il peut marcher ou trotter pendant des heures. Vous le croyez crevé après plusieurs heures de marche, il dort une heure et ça repart. Le problème c’est que vous ce n’est pas en une heure qu’il vous faut pour récupérer. On se demande avec quelle pille il fonctionne ! »

Du point de vue santé et entretien, le tosa n’est pas contraignant. « Comme tous les chiens à poil court son entretien ne prend pas beaucoup de temps, ce n’est vraiment pas une corvée que de s’occuper de sa beauté .»

Un entretien très simple, c’est un rustique !

Un brossage hebdomadaire suffit à son bonheur. Il faut faire une petite toilette des yeux et c’est tout. Quant à sa santé, c’est tout pic ! «  C’est un chien robuste et sain et il a été jusque là épargné par la dysplasie. Si par contre il n’est pas sujet aux maladies, il faut faire attention à sa forme physique et la meilleure façon pour bien faire débuter dans la vie un chien de ce gabarit, il faut dès son plus jeune âge faire très attention à son poids, éviter la surcharge pondérale. Si un chiot est grassouillet et mignon, c’est par contre catastrophique pour ses articulations. Ne pas lui faire faire des efforts trop puissants, le faire progresser lentement dans l’effort, ne pas le faire courir trop jeune, éviter les sauts. Vers l’âge de six mois vous pouvez commencer à le faire courir sur de courtes distances, toujours éviter les sprints, mais faites-lui faire plutôt du fond. Un chien adulte peu faire ses dix kilomètres journalier sans problème », conclutait-il.   

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